h1

Les particules élémentaires

novembre 29, 2009

Je ne revisite plus le passé de la même manière. Avec le temps qui passe, j’enlève quelques traits sur les esquisses de ma mémoire. Voudrais-tu me lire mon horoscope encore une fois, que je n’écoute pas, que je me concentre sur le galbe des sons, sur la fugacité du timbre de ta voix? Je préfère le réconfort de l’inaudible à la signification incisive des astres.

Il y a Bob Dylan dans le fond de l’air qui déplace la poussière et je me rends compte que j’aime quand les sons se marient à la matière; qu’ils s’épuisent et se déposent un peu partout sur le dessus des choses. J’ai dans la tête la poussière des années, l’infatigable musique des autres.

3 commentaires

  1. Souvent, je veux laisser un commentaire pour avouer que j’aime «tellement beaucoup».

    Mais j’ignore comment expliquer l’effet des mots choisis, des images évoquées et des pensées suscitées sur mon état.

    Aussi, je dirai simplement que les particules élémentaires laissent une marque, éveillent des sensations, transforment des souvenirs…


  2. « Tellement beaucoup » aussi. C’est enrageant de ne pouvoir l’expliquer. Et encore plus de ne pas avoir ici de voix. J’aurais pu juste ronronner ou murmurer un air. Merci.


  3. Je suis vraiment impresionnée par la beauté de tes écrits.
    C’est assez incroyable.



Laisser un commentaire